Le langage des mouches

Quand on parle de mouche au 18ème siècle, ce n’est pas à l’insecte qui bzzzzzzzz bzzzzzzzzz à vos oreilles que l’on pense…

La mouche est un petit morceau de taffetas ou de velours noir, qu’on appliquait sur sa peau pour en faire ressortir la blancheur.
C’est l’un des accessoires très importants de la beauté et de la mode au 17ème et surtout au 18ème siècle.

(François Boucher, La Mouche ou Une dame à sa toilette, 1738)

Les coquettes en usaient et en abusaient : on pouvait en porter plus de quinze !


Les hommes en portaient aussi, en moins grand nombre.

La mouche était un accessoire de mode, mais avant tout un instrument de séduction.

Il y avait tout un langage, basé sur le nombre, la forme et la taille des mouches qu’on portait :

♥ Au milieu de la joue : la galante

♥ Sur le front : la majestueuse

♥ Sur le nez : l’effrontée, ou la gaillarde

♥ Près de l’œil : la passionnée, ou l’assassine

♥ Au coin de la bouche : la baiseuse

♥ Sur le menton : la discrète

♥ Sur, ou sous les lèvres : la coquette, ou la friponne

♥ Au creux de la ride dessinée par le sourire : l’enjouée

♥ Sur la poitrine : la généreuse

♥ Et sur un bouton : la receleuse !

Et pour le quart d’heure glamour, même France 2 en parle !

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.