Les Indes galantes, est le premier opéra-ballet de Jean-Philippe Rameau, avec un prologue et quatre entrées, sur un livret de Louis Fuzelier, créé en partie le 28 août 1735.
La 4e entrée : les Sauvages, se passe chez les Indiens d’Amérique du Nord.
Forêts paisibles, jamais un vain désir ne trouble ici nos coeurs.
S’ils sont sensibles, Fortune, ce n’est pas au prix de tes faveurs.
Dans nos retraites, Grandeur, ne viens jamais offrir tes faux attraits !
Ciel, tu les as faites pour l’innocence et pour la paix.
Jouissons dans nos asiles, jouissons des biens tranquilles !
Ah! Peut-on être heureux, quand on forme d’autres voeux ?
Commençons par une petite vidéo :
Tout sur les Sauvages en 3 minutes !
Découvrons ces « sauvages », chorégraphiés par Blanca Li.
Les Arts Florissants, sous la direction de William Christie.
2004
En voici une autre version, par Les Talens Lyriques, sous la direction de Christophe Rousset, dans une mise en scène Laura Scozzi.
2014
En 2017, une version avec les danseurs de Krump.
Et le clavecin dans tout ça, me direz-vous ?
Nous y venons…
En 1727, Rameau publie les « Nouvelles Suites de pièces de clavecin », dans lesquelles il propose une version pour le clavecin, de ses Sauvages.
Voici cette pièce, interprétée par Jean Rondeau sur le clavecin du château d’Assas.
D’autres compositeurs inspirés par Les Sauvages
Sur le thème célèbre des « Indes galantes » de Rameau, Jean François Tapray (1738-1819) composa de remarquables variations. Cette œuvre, spécifiquement écrite pour le clavecin, en utilise tout l’ambitus et le mène jusqu’à ses limites sonores avant d’aboutir à un étrange adagio de deux mesures… une porte ouverte sur le monde du piano-forte.
Cette œuvre, jouée ici en concert par Catherine Zimmer, a été enregistrée en première mondiale dans le CD « compositeurs de l’ombre au siècle des Lumières » sous le label GPP/Coriolan. Le clavecin utilisé est une copie du Goujon de 1749 réalisé par Martine Argellies.
Les Sauvages avaient déjà inspiré Michel Corrette au XVIIIème siècle, puisque le 1er mouvement de son Concerto Comique n° XXV n’est autre que « Les Sauvages », emprunté à Rameau, et mis à la « sauce Corrette ».
Pour retrouver les partitions de ces belles pièces :
Jean-Philippe Rameau : Opéra Les Indes Galantes : fac simile
Jean-Philippe Rameau : Opéra Les Indes Galantes : partition moderne
Jean-Philippe Rameau : Nouvelles Suites de pièces pour le clavecin : fac simile
Jean-Philippe Rameau : Pièces de clavecin : partition moderne