La Sarabande

La sarabande est une danse à 3 temps, de caractère lent et noble.

Elle fait partie des quatre danses principales de la suite baroque.


Avant 1700

L’origine, discutée, de la sarabande, paraît être espagnole, voire sud-américaine.
Le terme serait dérivé du persan sarband, qui signifie turban.
La danse, à l’origine rapide, s’est ralentie pour se rapprocher du menuet.
Puis elle est devenue la danse la plus lente, solennelle et ornée de la suite de danses.


Après 1700

Rythmiquement, la sarabande se caractérise par l’allongement du 2e temps (noire-noire pointée-croche), souvent une mesure sur deux. Contrairement à ce qui est souvent indiqué, le temps long n’est pas accentué car il correspond à un pas glissé. On constate fréquemment la présence d’hémioles aux cadences.

La chaconne ou « sarabande légère », la passacaille et la Folia sont également des genres de sarabandes,  mais toutes trois sont traitées en variations.

Si vous voulez en savoir encore plus sur la Sarabande, je vous renvoie à l’article sur Wikipedia

Et maintenant, dansons !

Dans les 2 vidéos suivantes, vous verrez le déroulement de la chorégraphie de Feuillet, en même temps que la danse.

Et dans celle-ci, vous pourrez découvrir le nom des pas, en même temps qu’ils sont réalisés par la danseuse.

Quelques citations au sujet de la Sarabande

. Antoine Furetière, Dictionnaire, 1690 :

« Composition de musique dansée qui est de mesure ternaire [à 3 temps] & qui ordinairement finit en levant, à la différence de la Courante, qui se termine en baissant la main, quand on bat la mesure.
La Sarabande est venue des Sarrasins, aussi bien que la chaconne. Elle a été ainsi nommée, selon quelques-uns, à cause d’une comédienne appelée Sarabanda qui la dansa la première en France. Quelques-uns, croyant que ce mot vient de “sarao”, qui en espagnol signifie “bal”. On la danse ordinairement au son de la guitare ou des castagnettes ».
. Sébastien de Brossard, Dictionnaire de musique, 1701 :
sorte de menuet au tempo lent et à l’humeur sérieuse. « La sarabande n’étant à la bien prendre qu’un menuet, dont le mouvement est grave, lent, sérieux »

. Johann Christoph Pepush, Short Explic in Foreign Words in Music, 1724 :

« sorte d’air toujours ternaire (in Triple Time), et communément joué de manière très grave et sérieuse. La sarabande et le menuet sont très proches à bien des égards, excepté par le mouvement »

. Pour Nichelman (élève de Jean-Sébastien Bach) :

Mélodie « sérieuse et grave ». Elle a « le pouvoir d’élever l’esprit dans une sphère particulière, de le frapper d’admiration et de l’inciter à l’admiration »

. Jean-Jacques Rousseau, Dictionnaire de musique, 1777 :

« Air d’une danse grave, portant le même nom, laquelle paraît nous être venue d’Espagne, et se dansait autrefois avec des castagnettes. Cette danse n’est plus en usage, si ce n’est dans quelques vieux opéras français. L’air de la sarabande est à 3 temps lents ».

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